À chaque époque son art, à tout art sa liberté.
Prenez garde à la tristesse. C'est un vice.
Rien n'est sérieux en ce bas monde, que le rire.
S'il est vrai que l'on soit pauvre par toutes les choses que l'on désire, l'ambitieux et l'avare languissent dans une extrême pauvreté.
Ce que je ferai ici aura au moins le mérite de ne ressembler à personne, parce que ce sera simplement l'impression de ce que j'aurai ressenti moi tout seul.
J'ai cueilli ce brin de bruyère L'automne est morte souviens-t'en Nous ne nous verrons plus sur terre Odeur du temps brin de bruyère Et souviens-toi que je t'attends
Je dis qu'il faut être voyant, se faire voyant. Le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens.
Savoir où l'on veut aller, c'est très bien ; mais il faut encore montrer qu'on y va.
Les arbres tardifs sont ceux qui portent les meilleurs fruits.
Je ne suis plus celui que j'étais.
Je vaux ce que je suis dans chaque instant et le fruit ne naît point qui a négligé quelque étape.
La vérité est ce qui résiste à l'épreuve de l'expérience.
Le trop de confiance attire le danger.
L'homme est si grand, que sa grandeur paraît même en ce qu'il se connaît misérable.
Dans tout sourire il y a de l’enfance, c’est un oubli et un recommencement.
Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes : ils peuvent se tromper comme les autres hommes.
Représente-toi sans cesse le monde comme un être unique, ayant une substance unique et une âme unique.
Tout possible exige d'exister.
A force de sagesse, on peut être blâmable.
Antisthène disait : la vertu suffit pour le bonheur;
L'anticipation du plaisir est en soi un plaisir considérable.
Une action est la perfection et la publication de la pensée.
Il n'y a d'autre justification de l'existence présente que son expansion vers un avenir indéfiniment ouvert.
Chacun se dit ami : mais fou qui s'y repose, Rien n'est plus commun que le nom, Rien n'est plus rare que la chose.
Rien n'est si dangereux qu'un ignorant ami; - Mieux vaudrait un sage ennemi.
La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature.
La nécessité enseigne la tolérance.
Mais ce qu'il y a de particulièrement néfaste à imposer silence à l'expression d'une opinion, c'est que cela revient à voler l'humanité : tant la postérité que la génération présente, les détracteurs de cette opinion davantage encore que ses détenteurs. Si l'opinion est juste, on les prive de l'occasion d'échanger l'erreur pour la vérité ; si elle est fausse, ils perdent un bénéfice presque aussi considérable : une perception plus claire et une impression plus vive de la vérité que produit sa confrontation avec l'erreur.
La raison et la liberté sont incompatibles avec la faiblesse.
La simplicité nous présente l'image de la vérité et de la liberté.
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