Heureux l'homme qui se conforme à la loi céleste et à la loi terrestre en de justes proportions.
Quand on court après l'esprit, on attrape la sottise.
Avant que de se jeter dans le péril, il faut le prévoir et le craindre ; mais quand on y est, il ne reste plus qu'à le mépriser.
Il n'est pas de douleur que le sommeil ne sache vaincre.
Sois ami du présent qui passe : le futur et le passé te seront donnés par surcroît.
La perception dispose de l'espace dans l'exacte proportion où l'action dispose du temps.
Il faut dompter la vie par la douceur.
Chacun dit du bien de son cœur, et personne n'en ose dire de son esprit.
Le fruit le plus grand de la suffisance à soi-même : la liberté.
Soit vivacité, soit hauteur, soit avarice, il n’y a point d’homme qui ne porte dans son caractère une occasion continuelle de faire des fautes ; et si elles sont sans conséquence, c’est à la fortune qu’il le doit.
Le peuple au plus ardent de sa colère est pareil à un feu trop vif pour être éteint.
Les routes de Musique et de Poésie se croisent.
Un sage se distingue des autres hommes, non par moins de folie, mais par plus de raison.
Il faut toujours garder les deux yeux ouverts, un œil ouvert sur la misère du monde pour la combattre, un œil ouvert sur sa beauté ineffable, pour rendre grâce.
Il faut toujours rendre justice avant que d'exercer la charité.
Vivre c'est naître lentement. Il serait un peu trop aisé d'emprunter des âmes toutes faites.
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître, Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
À travers nos yeux, l'Univers se perçoit.
Il n'y a pas d'enthousiasme sans sagesse, ni de sagesse sans générosité.
L'action met les ardeurs en œuvre. Mais c'est la parole qui les suscite.
créer un poncif c'est le génie.
Faire de nécessité vertu est le beau et grand travail.
L'Amour est un maître bien plus impérieux et bien plus cruel pour ceux qui ne se laissent pas faire que pour ceux qui se reconnaissent ses esclaves.
Il n'y a dans ce monde que la vertu et la vérité qui soient dignes de m'occuper.
Ce qui fait souvent le mécompte d’un écrivain, c’est qu’il croit rendre les choses telles qu’il les aperçoit ou qu’il les sent.
Qu'il y a peu de choses dont nous jugions bien !
L'homme n'est heureux que de vouloir et d'inventer.
Ne pas se laisser décourager par le sentiment de ses faiblesses.
Agis toujours de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen.
C'est pourquoi je pris la peine de lire les livres de tous les philosophes que je pus obtenir, pour rechercher si quelqu'un d'eux n'avait jamais pensé que les mouvements des sphères du monde soient autres que ne l'admettent ceux qui enseignèrent les mathématiques dans les écoles. Et je trouvai d'abord chez Cicéron que Nicétus pensait que la Terre se mouvait. Plus tard je retrouvai aussi chez Plutarque que quelques autres ont également eu cette opinion.
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