Un homme qui dort tient en cercle autour de lui le fil des heures, l'ordre des années et des mondes.
Que signifie la littérature dans un monde qui a faim ?
Il n'y a qu'un crime, c'est de désespérer du monde. Nous sommes appelés à pleins poumons à faire neuf ce qui était vieux, à croire à la montée de la sève dans le vieux tronc de l'arbre de vie. Nous sommes appelés à renaître, à congédier en nous le vieillard amer !
Transformer le monde, a dit Marx. Changer la vie, a dit Rimbaud. Ces deux mots d'ordre pour nous n'en font qu'un.
Quoi qu'elle fasse, toute personne sur terre joue toujours le rôle principal de l'Histoire du monde. Et normalement elle n'en sait rien.
Quand une femme a appris à lire, la question de la femme s'est posée au monde.
Le monde est indépendant de ma volonté.
Les hommes à l'état de veille ont un seul monde qui leur est commun. Dans le sommeil, chacun s'en retourne à son propre monde.
Ce monde n'est rien d'autre qu'une toile pour notre imagination.
Je tiens le monde pour ce qu'il est, Gratiano, un théâtre où chacun doit jouer son rôle. Le mien est un rôle triste.
Avec la science einsteinienne commence une systématique révolution des notions de base. C'est dans le détail même des notions que s'établit un relativisme du rationnel et de l'empirique. La science éprouve alors ce que Nietzsche appelle “un tremblement de concepts,” comme si la Terre, le Monde, les choses prenaient une autre structure du fait qu'on pose l'explication sur de nouvelles bases. Toute l'organisation rationnelle “tremble” quand les concepts fondamentaux sont dialectisés.