On ne peut juger de la vie par une plus fausse règle que la mort.
Qu'est-ce, en effet, que craindre la mort, citoyens, sinon se prétendre en possession d'un savoir que l'on n'a point ?
Connaître le moment de sa mort, c’est mourir à chaque instant.
La mort de l’homme vertueux est une calamité générale.
Quand on méprise la mort, on a surmonté toutes les craintes.
La crainte de la mort est plus cruelle que la mort elle-même.
Peu de gens connaissent la mort. On ne la souffre pas ordinairement par résolution, mais par stupidité et par coutume ; et la plupart des hommes meurent parce qu’on ne peut s’empêcher de mourir.
Les hommes craignent la mort comme les enfants craignent les ténèbres ; et ce qui renforce l’analogie, les terreurs de la première espèce sont aussi augmentées dans les hommes faits par ces contes effrayants dont on les berce.
Si je prends la mort dans ma vie, la reconnais et lui fais face droit dans les yeux, je me délivrerai moi-même de l’angoisse de la mort et de l’insignifiance de la vie – et seulement alors je serai libre de devenir moi-même.
Les lâches meurent plusieurs fois avant leur mort ; Le brave ne goûte jamais la mort qu'une fois.
Nous faisons notre vie de la mort d'autrui.
Ne craignez pas ainsi la mort et craignez davantage la vie insuffisante !
Une pas assez constante pensée de la mort n'a pas donné assez de prix au plus petit instant de ta vie.
Au terme où je suis parvenu, Quel mortel est le moins à plaindre? C’est celui qui sait ne rien craindre, Qui vit et qui meurt inconnu.
Je veux que la mort me trouve plantant mes choux, mais nonchalant d'elle, et encore plus de mon jardin imparfait.
Pauvres humains, nous sommes toujours à une distance égale de la mort.
Ceux qu’on condamne au supplice affectent quelquefois une constance et un mépris de la mort qui n’est en effet que la crainte de l’envisager. De sorte qu’on peut dire que cette constance et ce mépris sont à leur esprit ce que le bandeau est à leurs yeux.
Une vie inutile est une mort anticipée.